Patron
des mendiants et des soldats
Ce
grand et célèbre saint naquit en Pannonie vers 317. Fils de parents païens, il
devint tôt catéchumène et servit dans l'armée romaine jusqu'à ce qu'après avoir
donné la moitié de son manteau à un mendiant à Amiens, une vision du Christ
(vers 339) l'a poussé au baptême et à la vie religieuse.
Martin
a été ordonné exorciste par saint Hilaire, évêque de Poitiers, et a passé les années
suivantes dans divers endroits, menant pendant quelque temps la vie d'un ermite
au large des côtes italiennes. Il a eu le bonheur de convertir sa mère et a
également été fouetté pour s'être opposé publiquement aux ariens. Au retour
d'exil de saint Hilaire, st. Martin le rejoignit et construisit un monastère à
Ligugé où il vécut jusqu'à ce qu'il soit élu évêque de Tours en 371.
Dans
sa dignité, Martin continua à mener la même vie humble et mortifiée
qu'auparavant. Il vécut d'abord dans une petite cellule près de l'église, mais
il jeta ensuite les fondations du célèbre monastère de Marmoutier, qui ne
consistait alors qu'en une série de grottes dans le roc, ou de cellules en
bois, dans lesquelles le saint évêque et ses disciples habitaient et faisaient
leurs exercices de piété. Un certain nombre de disciples affluèrent vers son
étendard monastique, et il devint ainsi le fondateur du monachisme en Gaule,
comme saint Antoine l'avait été en Égypte et saint Hilarion en Palestine. Ce
monastère devint également une pépinière d'évêques, telle était la réputation
des disciples de Saint-Martin.
Les
travaux zélés du saint réussirent à extirper l'idolâtrie du diocèse de Tours et
des Gaules voisines. Bien que fervent adepte de la foi catholique, lui, ainsi
que saint Ambroise, protestèrent énergiquement contre ceux qui mettraient à
mort les hérétiques.
La
vie de ce grand saint était une vie de prière constante. Ses vertus étaient
également récompensées par un extraordinaire don de miracles. Après une longue
vie de plus de quatre-vingts ans, il mourut paisiblement en l'an 397.


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