Aujourd'hui,
nous célébrons la fête de la Sainte Famille, en nous rappelant comment Jésus a
grandi dans l'agitation normale de la vie de famille, comment il a été façonné
en tant que personne par Marie et Joseph.
Le
pape François écrivait dans sa récente exhortation que la famille est « là où
nous apprenons à vivre avec les autres malgré nos différences et à nous
appartenir les uns aux autres ». C'est précisément sur cette appartenance
mutuelle que portent les lectures d'aujourd'hui.
Dans
la première lecture, Sirach supplie parents et enfants de s'aimer et de
s'honorer. Lorsqu'une génération ne peut plus s'occuper de l'autre, il nous
appelle à "prendre soin de ton père quand il sera vieux... même si son
esprit défaille, sois attentif à lui. Il ajoute que les soins que nous
prodiguons aux personnes âgées ne seront pas oubliés.
Nos
vies sont compliquées et les familles ne sont pas toujours composées de deux
parents. Mais la lettre de Paul aux Colossiens nous offre à tous, les outils dont nous avons besoin pour
prendre soin les uns des autres : la compassion sincère, la gentillesse,
l'humilité, la douceur et la patience, se supporter les uns les autres et se
pardonner les uns les autres. Je peux deviner que Paul était intimement lié à
la famille car il note d'autres compétences familiales importantes, comme «se
supporter les uns les autres », qui semble être une expression appropriée les
jours les plus difficiles. Lorsque nous partageons une maison, nous devons non
seulement nous pardonner les uns les autres, mais être conscients que nous
avons besoin du pardon les uns des autres, poussés par l'exemple du pardon
profondément aimant de Dieu pour nous tous.
L'Évangile
est l'histoire de Matthieu de la Sainte Famille fuyant en Égypte dans la
crainte d'Hérode, qui cherchait leur fils. Ils ont quitté leur patrie et ont
vécu dans un pays qu'ils ne connaissaient pas, avec des langues et des coutumes
qui n'étaient pas les leurs, séparés de leur famille. Lorsqu'ils purent enfin
retourner en Israël, la peur du successeur d'Hérode les força à ne pas rentrer
chez eux, mais en Galilée, où ils seraient moins susceptibles d'être trouvés.
Mais
malgré le stress de leur situation, je les imagine se tenant encore plus
étroitement l'un à l'autre. La
famille n'est pas une question de perfection mais de fidélité. Comme le pape
François le dit à propos des familles : « Nous restons fermes dans notre
intention de respecter les autres, de panser les blessures, de construire des
ponts, de renforcer les relations et de ‘porter les fardeaux les uns des autres
».
Il
dit que lorsqu'un parent parle à un enfant, le parent s'accroupit au niveau des
yeux et parle d'une voix plus douce . Il dit: "Quelqu'un qui regarde de
l'extérieur pourrait penser:" C'est ridicule! "" Et pourtant,
les parents le font "parce que l'amour d'un père et d'une mère doit être
proche." Il dit que Dieu vient à nous de la même manière "petit"
d'un parent, parlant de nos peurs avec un amour doux, "N'ayez pas peur,
n'ayez pas peur, je suis là."
Faire
partie d'une famille, c'est être fidèle à notre quotidien, s'aimer dans nos
meilleurs et nos pires jours.
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