Une
lettre que saint Jérôme a écrite à sainte Marcelle fournit les seules
informations que nous ayons sur sainte Léa, une veuve dévote du IVe siècle. À
la mort de son mari, elle se retira dans un monastère romain et en devint
finalement la supérieure jusqu'à sa mort vers 383. Puisque son correspondant
connaissait les détails de la vie de sainte Léa, saint Jérôme les omet dans sa
lettre. Il s'est plutôt concentré sur le sort de Sainte-Léa en comparaison avec
celui d'un consul récemment décédé.
«
Qui louera la bienheureuse Léa comme elle le mérite ? Elle a renoncé à se
peindre le visage et à adorer sa tête avec des perles brillantes. Elle a troqué
sa riche tenue contre un sac et a cessé de commander aux autres pour obéir à
tous. Elle habitait un coin avec quelques meubles ; elle passait ses nuits en
prière et instruisait ses compagnes par son exemple plutôt que par des
protestations et des discours. Et elle attendait avec impatience son arrivée au
ciel pour recevoir sa récompense des vertus qu'elle pratiquait sur la terre.
Par
conséquent, je vous supplie en larmes de vous abstenir de rechercher les
faveurs du monde et de renoncer à tout ce qui est charnel. Il est impossible de
suivre à la fois le monde et Jésus. Vivons une vie de renoncement, car nos
corps seront bientôt poussière et rien d'autre ne durera plus longtemps.
PRIERE:
Seigneur, au milieu des choses de ce monde, engageons-nous de tout cœur dans
les choses célestes à l'imitation de l'exemple de perfection évangélique que tu
nous as donné à Sainte Léa. Amen.
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