Le 7 octobre, premier dimanche d'octobre de l'année 1571, Don Juan d'Autriche remporta sa célèbre victoire navale sur les Turcs à Lépante. En remerciement pour cet événement, qu'il attribuait à l'intercession de la Sainte Vierge à travers la récitation du Saint Rosaire, saint Pie V institua une fête annuelle sous le titre de Notre-Dame de la Victoire. En 1585, son successeur immédiat, Grégoire XIII, changea le titre en celui de Rosaire et accorda son Office à toutes les églises dans lesquelles se trouvait un autel dédié à Notre-Dame du Rosaire.
En 1716, l'armée de l'empereur Charles VI, dirigée par le prince Eugène, remporta une victoire remarquable sur les Turcs près de Belgrade, en la fête de Notre-Dame des Neiges, au moment où les membres de la Société du Saint Rosaire offraient solennellement prières à Rome. Peu de temps après, les Turcs furent contraints de lever le siège de Corcyre. Clément XI, en souvenir de cela, étendit la fête du Très Saint Rosaire à l'Église universelle en 1721. Benoît XIV fit insérer le récit de tout cela dans le bréviaire romain, et Léon XIII éleva la fête au rang de fête de la deuxième classe. Il ajoute également aux Litanies de Lorette l'invocation : « Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous ». En 1961, le titre de cette fête devient : Notre-Dame du Rosaire.
Selon la tradition, la dévotion au Rosaire aurait été révélée à saint Dominique par la Sainte Vierge. C’est l’une des dévotions les plus indulgentes et c’est à la fois une prière vocale et mentale. Vocalement, nous récitons le Notre Père, le Je vous salue Marie et Gloire au Seigneur. Mentalement, nous méditons sur les grands mystères de notre foi.
Les nobles médiévaux portaient des couronnes de fleurs, appelées « chapelets », qui étaient également offertes comme symbole d'hommage aux personnes distinguées. Le Rosaire était à l’origine composé de 150 Je vous salue Marie (à l’imitation des 150 Psaumes de l’Office divin) et divisé en trois « chapelets » de roses, appelés Mystères joyeux, douloureux et glorieux.
Ces « chapelets » ont été offerts à Notre-Dame, qui est la Reine du ciel et de la terre et qui a droit à nos hommages. Elle est Fille du Père, Mère du Fils et Épouse du Saint-Esprit. L'Église nous exhorte tous à lui offrir une couronne de roses, c'est-à-dire le Rosaire.
En 2002, le pape Jean-Paul II a ajouté un autre « chapelet », ou série de mystères intitulés les mystères lumineux, qui contiennent des événements de la vie cachée et publique de Jésus, c'est-à-dire le fondement de l'œuvre de notre salut. Depuis quatre cents ans, les Papes recommandent le Rosaire comme remède aux maux qui affligent la société.
L’Église veut non pas que nous nous souvenions d’une victoire lointaine, mais que nous découvrions la place de Marie dans le mystère du salut et que nous la saluions en disant sans cesse un « Je vous salue Marie ».
Lorsque Marie a donné son consentement à Dieu à l'Annonciation, « elle s'est engagée de tout son cœur dans la volonté salvifique de Dieu et, sans aucun péché, elle s'est entièrement consacrée, comme servante du Seigneur, à la personne et à l'œuvre de son Fils, sous et avec Lui, servant le mystère de la Rédemption par la grâce de Dieu Tout-Puissant ».
PRIÈRE : Dieu, déverse Ta grâce dans nos cœurs, et fais que, de même que nous avons appris l'Incarnation du Christ Ton Fils par le message d'un Ange, ainsi par Sa Croix et Sa Passion et l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, nous puissions être amené à la gloire de sa résurrection. Amen.
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