Audience
jubilaire: le Pape exhorte les fidèles à être «des liens de l’espérance»
La reprise des
audiences jubilaires ce samedi 14 juin dans la basilique Saint-Pierre a été
marquée par une catéchèse du Pape Léon XIV centrée sur saint Irénée de Lyon. À
travers la figure d’un des plus grands Théologiens chrétiens, le Saint-Père a
fait comprendre qu'«espérer, c’est relier». «Irénée, maître de l'unité, nous
apprend à ne pas opposer, mais à relier», a-t-il soutenu.
Le Pape Léon XIV
a repris ce samedi 14 juin les audiences jubilaires initiées par le Pape
François le 11 janvier 2025, à l’occasion de l’Année jubilaire qu’il avait
ouvert dans la nuit du 24 décembre 2024. Au cours de ces audiences spéciales,
le défunt Pape proposait «un aspect particulier de la vertu théologale et
une figure spirituelle qui en a été le témoin». En poursuivant ce
cheminement, avec 6 000 pèlerins rassemblés en la basilique Saint-Pierre, Léon
XIV a invité a exploré le thème: «Espérer, c’est relier». Et pour aider
à «reconnaître la beauté et la pertinence de cette espérance», le
Souverain pontife a fait référence à saint Irénée, qui fut le deuxième évêque
de Lyon, entre 177 et 202, et déclaré docteur de l'Église, avec le titre de
Doctor unitatis, "Docteur de l'unité" le 21 janvier 2022 par
le Pape François.
«Le lien
signe d’espérance»
«Saint Irénée
est né en Asie mineure et a été formé parmi ceux qui avaient connu directement
les apôtres. Il est ensuite venu en Europe, car une communauté de chrétiens de
son pays s'était déjà formée à Lyon», a d’emblée rappelé Léon XIV pour qui
le saint «est le lien entre l'Orient et l'Occident». Selon l’évêque de
Rome, ce lien constitue déjà «un signe d'espérance», car «il nous
rappelle que les peuples continuent à s'enrichir les uns les autres». Il en
veut pour preuve, «les communautés de migrants qui sont des présences qui
ravivent la foi dans les pays qui les accueillent». «Au-delà des
divisions doctrinales qu'il a rencontrées au sein de la communauté chrétienne,
les conflits internes et les persécutions externes ne l'ont pas découragé»,
au contraire «dans un monde brisé, il a appris à mieux penser, en portant
son attention toujours plus profondément sur Jésus. Bien plus Irénée est devenu
le chantre de la personne de Jésus, voire de sa chair», a fait remarquer
l’évêque de Rome. Aussi, a poursuivi le Pape «il a reconnu, en
effet, qu'en lui, ce qui nous semble opposé se recompose en unité».
De ceci, le Saint-Père a affirmé que «Jésus n'est pas un mur qui sépare,
mais une porte qui unit». Ainsi, disait-il, «Nous devons rester en lui
et distinguer la réalité des idéologies».
L’unité dans
la chair de Jésus
Partant du fait
que «nous sommes tous faits de chair» et que celle-ci est «ce qui
nous lie à la terre et aux autres créatures», le Souverain Pontife a
exhorté le peuple de Dieu à accueillir la chair de Jésus et la «contempler
en chaque frère et sœur, en chaque créature». Irénée, maître de
l’unité, «nous enseigne à relier- a insisté le Successeur de
Pierre. Tous, en tant que "pèlerins de l’Espérance" comme
Irénée à Lyon au IIe siècle, dans chacune de nos villes», Léon XIV a
encouragé «à construire des ponts là où il y a aujourd'hui des murs». «Ouvrons
des portes, relions des mondes, et il y aura de l'espérance», a-t-il
assuré.
Bien avant de
quitter la basilique Saint-Pierre, le Pape a béni une copie de l'image de
Notre-Dame de l'Espérance, qui se trouve dans le sanctuaire de la ville de
Marigliano, dans le diocèse de Nola. L'icône a été apportée par un groupe de
fidèles et le curé du sanctuaire, qui effectuent un pèlerinage dans le cadre de
l'Année Sainte, puisqu'il s'agit d'un sanctuaire jubilaire.
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